Une compréhension de la culture de réseau |
Une tentative de définition...Définition de culture selon Le Robert (électronique)
1. (1549). Développement des facultés intellectuelles par des exercices appropriés. - Par ext. Ensemble des connaissances acquises qui permettent de développer ce sens critique, le goût, le jugement (opposé à nature). > Connaissance, éducation, érudition, formation, instruction, 2. savoir, science.2. (1810, Mme de Staël; 1796, dans une trad. de Kant; de l'all. Kultur «civilisation», de même orig. que le franç. culture). Ensemble des aspects intellectuels d'une civilisation. > Idéologie. .
3. Didact. (angl. culture; ? Culturel, 3.). Ensemble des formes acquises de comportement, dans les sociétés humaines. > Culturel (2.); culturalisme. Opposer la nature et la culture, et les cultures.
Définition de réseau selon Le Robert (électronique)1. Répartition des éléments d'une organisation en différents points; Psychol., sociol. Réseau de communication : ensemble des moyens dont disposent les membres d'une communauté, d'un groupe, pour communiquer entre eux.Le concept de culture de réseauLa préoccupation de définir la « culture de réseau » n’est pas anodine. Elle traduit le besoin de dépasser le simple fait d’être interconnecté par un réseau physique, ou même le simple fait d’utiliser ce réseau pour communiquer. Cette expression porte en elle une dimension nouvelle caractérisée par les connaissances acquises de cette interconnexion et par les comportements acquis de cette interconnexion. Ce qui nous conduit à interpréter comme suit dans le contexte actuel l'expression « culture de réseau » :
Un réseau...
Des individus reliés et interdépendants entre eux grâce à des ordinateurs interconnectés pour effectuer du travail collaboratif d’accession à l’information, de publication d’informations ou de diffusion d’informations, d’analyse ou de modélisation d’informations, etc. dans un milieu réel ou virtuel élargi (par opposition à des tâches semblables effectuées en mode autonome).
Une culture se traduit par un ensemble de valeurs que l’on privilégie, par des croyances, des comportements, des réflexes, des attitudes observables chez les gens qui appartiennent à une telle culture.
Cet énoncé peut alors s’appliquer à une personne qui a développé une culture de réseau. Un individu qui adhère à une culture de réseau est quelqu'un qui ne travaille pas seul, qui utilise des ressources collectives et qui a le réflexe d’actualiser ses connaissances en allant chercher des ressources récentes. C'est aussi quelqu'un qui partage ses savoirs, ses ressources, qui est actif en réseau et qui construit avec les autres.
La culture de réseau se manifeste par une adhésion évidente de l’individu aux faits que l’apprentissage est un acte social, que le travail collaboratif est plus efficace et que la connaissance collective constitue une ressource plus riche et plus nuancée que toute connaissance individuelle.
La culture de réseau favorise - parfois oblige - le développement
La mission de l'école est « d’instruire, de socialiser et de qualifier les élèves ». Ceci nous amène à entrevoir trois grandes catégories de raisons pour lesquelles l'école doit participer activement au développement d’une culture de réseau : la fonction sociale de l'école, le nouveau programme de formation ainsi que la collaboration entre les enseignants.
- de nouveaux comportements, automatismes, réflexes ;
chercher des informations et des visions alternatives, partager, mais aussi, demander « la communication en full duplex », développer et utiliser de nouveaux modes d'intervention civile et politique ;
- de nouvelles attitudes ;
partager, briser l’isolement, effectuer une décentration culturelle, s’ouvrir aux autres, avoir un esprit critique, réaliser que ce qu’on fait chez nous ne correspond pas nécessairement à la norme, remettre en question ce qui se fait dans notre milieu, ;
- de nouveaux savoir-faire ;
apprendre à discriminer, coopérer, interagir, mieux planifier la communication, organiser et réorganiser l’information, mieux objectiver ses connaissances ;
- de nouvelles valeurs, croyances ;
respect des différences, démocratisation de l’information ;
- de nouveaux paradigmes ;
le maître n’est plus le seul détenteur de l’information ou de la vérité ;
on peut court-circuiter la hiérarchie traditionnelle ;
passage du paradigme de l’enseignement à celui de l’apprentissage.