Communiquer en MST, idées d’utilisations du Web 2.0
Publié le lundi 1er décembre 2008
Vous voulez intégrer les TIC dans l’apprentissage de vos élèves mais ne savez pas trop comment faire ? Vous ne voulez pas tout changer dans votre préparation de cours et vous croyez que les TIC pourraient apporter un plus dans votre classe ? Voici un texte pouvant vous donner des idées pour une intégration de TIC puissantes mais relativement simples d’appropriation.
Le but du présent texte : Donner des idées d’intégration des TIC (Web 2.0) pour la classe de science et technologie en lien avec la communication.
Note : Le présent texte est une suite/complément de ce texte et de celui-ci.
Contexte
[sommaire]Les outils du Web 2.0 foisonnent, tellement qu’il est impossible de tous les connaître et encore moins de les essayer/évaluer tous [1]. Le présent texte n’a donc pas la prétention de présenter plusieurs outils, non plus de les évaluer. Nous tentons seulement d’illustrer comment quelques outils collaboratifs peuvent être utilisés dans un esprit de développement de la compétence communiquer à l’aide des TIC.
Voici un schéma synthèse pouvant aider à la compréhension du texte :
Avantages des applications Web 2.0
Voici quelques points intéressants en lien avec le but de notre texte :
- Ne nécessitent qu’un navigateur pour les utiliser ;
- Les mises à jour sont faites par le fournisseur ;
- On peut plus facilement partager les documents créés ;
- Le suivi du travail peut se faire par fil RSS [2] ;
- ...
Quelles TIC peuvent aider notre classe à passer en mode « réseauté » (réseau social) ?
Comme expliqué dans ce texte, un élément important [3], selon nous, du programme de science et technologie est la « communauté ». Vous trouverez ci-dessous des outils permettant de créer/gérer « sa communauté d’apprentissage » avec des élèves.
Suite Google
Le courriel Gmail est l’outil de départ pour notre exemple de « réseautage » social. Avec un compte Gmail nous aurons accès aux autres outils proposés par Google. [4]
Google Document est une suite bureautique Web, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune installation à faire sur le poste de travail. Un navigateur (Firefox, Internet Explorer, Safari...) à jour est le seul logiciel nécessaire pour exploiter Google Document. La suite comprend un traitement de texte, un tableur, un logiciel de présentation ainsi qu’un éditeur de formulaire [5].
Toutes ces applications offrent des fonctionnalités qui facilitent la communication, comme par exemple de pouvoir partager un même document avec plusieurs personnes et de pouvoir l’éditer en équipe ou encore de pouvoir suivre par fil RSS son évolution. On peut donc imaginer un travail d’équipe (une recherche, une expérience de laboratoire, une analyse technologique...) où les coéquipiers exploitent ces outils [6] pour produire un rapport ou autre.
L’enseignant pourrait [7] suivre leur travail (au besoin) à l’aide des fil RSS ou encore en étant invité à lire les documents créés par l’équipe. L’enseignant pourrait donc réguler les apprentissages de ses élèves pendant leur production et non plus seulement à la fin. Ce qui est un atout majeur dans une approche de développement de compétences.
Mind42
La forme « texte » est la plus répandue quand vient le temps de présenter de l’information. Mais dans certains contextes (création d’un plan de recherche, résumé de lecture, présentation non-linéaire d’informations, planification du travail d’équipe...) les cartes heuristiques (réseau de concepts) peuvent avoir un avantage intéressant. Des outils comme http://mind42.com, http://www.mindomo.com, http://www.wisemapping.com, http://www.xmind.net/ permettent la création/partage de telles cartes.
Delicious
Delicious [8] est une application de marque-page social (« social bookmarking »), ce qui signifie que nos signets préférés sont sur le Web au lieu d’être inscrits dans un de nos ordinateurs. On peut donc, de n’importe quel ordinateur, retrouver nos signets rapidement et les gérer. Un atout de cette façon de garder une trace de nos visites Web est qu’on peut encore ici suivre les fils RSS de nos élèves (on peut même suivre les ajouts de signets pour un mot-clé précis, un exemple).
En se donnant une structure de groupe lors d’une situation d’apprentissage, on peut donner un mot-clé commun (ex. : robotique) lors d’un projet en robotique et ainsi pouvoir partager ces bonnes adresses sur le sujet avec les autres élèves de la classe. De plus, on peut aussi demander aux élèves d’associer un mot-clé précis (important ou portfolio par exemple) sur les liens qu’ils considèrent comme majeurs pour leur apprentissage.
Que peut-on donner/garder comme information en 140 caractères ? Voici une question légitime quand on examine ce que Twitter (ou autres sites de micro-blogging) offre comme fonctions. Mais si on exploite ce site comme un outil de consignation rapide (avec une extension dans son navigateur, on peut envoyer très rapidement une note à notre communauté). On peut alors garder une trace de ses bons liens, des bonnes informations ou encore des questions à poser à sa communauté d’apprentissage. Et tout ceci peut être suivi par RSS encore une fois.
Site Web et/ou blogue de classe
Un point central, voilà le but premier d’un site Web ou d’un blogue de classe. L’enseignant peut se servir du site pour placer ses documents pédagogiques, ces liens intéressants, ces consignes, etc. Les élèves peuvent aussi y publier du contenu, comme par exemple leurs divers fils RSS ou encore leurs productions finales. Des commentaires peuvent aussi faire évoluer le tout vers des projets/situations d’apprentissage futurs.
Scribd
Comme discuté plus haut, un des avantages du Web 2.0 est de ne pas avoir besoin d’applications autre qu’un navigateur. Qu’arrive-t-il si on veut partager un fichier en format non compatible avec le navigateur (ex. : .doc, .odt, .ppt, etc) ? Si on veut demeurer dans l’esprit du Web 2.0, on doit trouver un moyen de publier ce fichier de façon à ce qu’il soit consultable via le navigateur. Scribd est votre ami pour ce faire.
Suivre ce que ses élèves publient
Dès qu’on commence à exploiter des outils de communication avec nos élèves, il peut devenir assez difficile de suivre ce qu’ils font. On doit donc s’outiller et se structurer en conséquence. L’outil qui peut vous faire sauver du temps est un agrégateur [9], un logiciel ayant pour fonction de lire les fils RSS (un fil RSS est un fichier Web qui contient la liste des derniers ajouts sur un site web donné).
On doit donc se donner une méthode pour recenser les fils RSS de nos élèves (une page wiki, les commentaires dans un article SPIP, liens Delicious...) et s’abonner à ceux-ci. Pensez à la structure de votre agrégateur (les dossiers ou mots-clés) à l’avance afin de vous aider à ne pas vous perdre. Par exemple, on peut se créer un répertoire par élève, puis des mots-clés comme projetX, compétence3 que l’on associe aux éléments importants trouvés dans les fils RSS de nos élèves. On peut imaginer que ces RSS deviennent comme un portfolio (traces des apprentissages).
Les traces, un outil supplémentaire pour évaluer
Avec les différents fils RSS des élèves, nous avons une trace (tous les éléments suivis sont dans l’historique des fils RSS classés en ordre antéchronologique) de ce qu’ils ont fait durant un projet par exemple. On peut y analyser [10] certains éléments comme le travail d’équipe ou encore la démarche de résolution de problème, par où il est passé pour trouver réponse à sa question. La compétence disciplinaire communiquer a plusieurs aspects, pas seulement la communication orale, et grâce aux outils ci-haut on peut observer d’autres composantes.
De plus, comme les élèves peuvent sélectionner leurs applications (la seule contrainte pour l’application, avoir un fil RSS pour permettre le suivi), nous favorisons la différenciation. Ce qui, avec les TIC, est très avantageux, car tout le monde ne travaille pas de la même façon avec les technologies.
Dois-je suivre et analyser tout ce que je reçois dans mon agrégateur ? Bien sûr que non. On sélectionne les projets où nous utiliserons ce mode de communication et où une attention particulière sera apportée sur les fils RSS (comme tous les autres aspects de l’évaluation d’ailleurs).
Outils pour aider à l’observation/évaluation
Dans un esprit de garder des traces et d’évaluer le développement d’une compétence, des outils de consignation, d’information peuvent être utilisés. En voici quelques-uns :
- Sur le site de PISTES, une grilles pour observer la compétence communiquer en ST ;
- Sur http://protic2.net, une autre grille ;
- Les échelles de compétences (tirées du site du MELS) :
Des idées ?
Maintenant, quand vous regardez cette image (la compétence communiquer en science et technologie, premier cycle du secondaire), avez-vous d’autres idées que de faire écrire un texte ou faire faire un exposé oral à vos élèves pour évaluer cette compétence ? Voir ce document pour en savoir plus sur les liens dans notre programme.
[1] Vous pouvez consulter ce blogue pour en savoir un peu plus sur quelques outils et utilisations possibles.
[3] Quand on veut développer la compétence communiquer à l’aide des TIC.
[4] Si vous utilisez une (ou des) autre adresse de courriel pop ou imap (votre commission scolaire par exemple), on peut récupérer ces courriels avec Gmail (voir lien Paramètres en haut à droite de l’interface de Gmail). Ceci évite d’avoir plusieurs comptes de courriel à suivre.
[5] Avec un formulaire on peut faire des sondages, une évaluation, une grille, etc. Les données sont déposées automatiquement dans un tableur et peuvent alors être traitées/exportées.
[6] Les équipes peuvent sélectionner les outils qu’ils croient nécessaires à la réalisation de la tâche. Ce qui permet une différenciation.
[7] Si les outils sélectionnés offre un fil RSS.
[8] Pour lire et voir un vidéo à propos de ce concept : http://eap.recit.org/index.php/des-signets-collectifs-avec-del-icio-us.
[10] Des documents pouvant être facilitant à l’observation/évaluation sont joints au bas du présent texte.