Stratégies gagnantes pour intégrer les TIC
Publié le jeudi 26 octobre 2006
Il était une fois un homme qui voulait modifier son alimentation. S’il veut ajouter de bons aliments à son alimentation, cela veut dire qu’en plus des repas habituels qu’il prend, il ajoutera des légumes, des fruits, etc. Il aura donc encore plus de nourriture dans son alimentation, ce qui ne donnera pas les effets désirés.
Par contre, s’il intègre de bons aliments dans son alimentation, cela veut dire qu’il remplacera certains aliments pas de bons, sans pour autant augmenter la quantité de nourriture, seulement améliorer l’ensemble.
Attention ! Nous ne disons pas que les TIC sont les bonnes choses et les non-TIC les mauvaises. Toute analogie a ses faiblesses, mais le principe derrière cette histoire est le même pour les TIC. Si on ne fait qu’ajouter les TIC, les effets ne seront pas bénéfiques. Il faudrait alors les intégrer.
Mais qu’est-ce que ça veut dire intégrer les TIC ?
Paul Roy, ancien coordonateur du RÉCIT, a donné cette définition un jour de l’intégration des TIC : « Favoriser un usage habituel, approprié et suffisamment régulier des TIC pour conduire à une modification des pratiques scolaires au bénéfice des apprenants. »
Pour notre part, nous apportons des indices d’intégration (tirés d’une rencontre de construction du RÉCIT, automne 2003) :
On s’approche de l’intégration :
- Quand le besoin est créé par le type d’activité d’apprentissage
- Quand c’est un choix sensé d’utiliser les TIC
- Quand on demande l’outil en réflexe et qu’on éprouve de l’aisance à les utiliser
- Quand les TIC deviennent une valeur ajoutée (motivation, expertise, etc.)
- Quand le processus « intégrer » a précédé...
- Quand on prévient son utilisation par une autre planification — n’intégrant pas les TIC obligatoirement
Afin d’intégrer les TIC, l’enseignant n’a pas à être un « expert » en TIC... mais afin de ne pas perdre le contrôle, un minimum de formation, de connaissances (tant technologiques que pédagogiques) est utile ou requis ; c’est une question d’équilibre ! Si on intègre les TIC, les types de planification changent : le cheminement de l’élève imprévisible parce qu’en environnement ouvert, gestion de classe nouvelle, plus souple — plus de maturité requise ! ; elles peuvent être inconfortables pédagogiquement à certains enseignants moins préparés, habitués à un environnement plus « contrôlé » — plus rassurant...
Que peut-on considérer comme des TIC ?
Les TIC sont bien plus que des technologies liées à des instruments proprement dit ; c’est la relation avec les instruments et la démarche qui lui est caractéristique !
Les outils « technologiques » considérés comme « acceptables » devraient répondre aux caractéristiques suivantes :
1. élément de recherche
2. de traitement
3. de structuration
4. et de composition
de l’information
Technologies VS techniques : il existe une relation (la technologie) entre l’objet utilisé (la technique) et l’intention poursuivie ; la technologie tient plus de la décision d’utiliser un coffre à outils pour une première fois, avec de nouveaux outils, pour réaliser des tâches nouvelles.
Partir du logiciel pour trouver un moyen de l’intégrer dans une SA !
Dans l’analogie de l’alimentation, si on part des bons aliments pour améliorer son alimentation, on ne voit pas l’ensemble. On perd de vue le but poursuivi. C’est ce qui se passe aussi si on se demande ce qu’on peut faire avec un logiciel X dans sa classe. On ajoutera au lieu d’intégrer !
Une suggestion de question à se poser comme éducateur et apprenant : Quelle(s) TIC pourrai(en)t améliorer la démarche et/ou le produit à réaliser ? De cette façon, on choisit l’outil et on est capable d’expliquer en quoi il est plus adéquat pour répondre aux besoins.
C’est le même principe que de partir d’un savoir essentiel pour créer une SA ! On perd la vue d’ensemble.